Les filières énergétiques (2/3) : l’anaérobie lactique

Nous appelons filière anaérobie lactique la suite de 10 réactions assurant la transformation du glucose sans intervention de l’oxygène.

L’anaérobie lactique en résumé

Cette filière énergétique a un délai d’intervention rapide : elle est efficace a partir de 20s, elle a une puissance élevée. Elle intervient donc juste après l’anaérobie alactique. Elle est cependant limitée par le délai d’arrivée de l’oxygène aux mitochondries. Sa capacité est de 3 minutes, mais utilisée a pleine puissance elle est limitée à 40 secondes.

Les activités typiques faisant appel à cette filière sont le 400m, 400m haies et toutes les courses du 200m au 1500m.

Son fonctionnement

La filière anaérobie lactique va intervenir dans les débuts d’efforts et la poursuite de celui-ci si l’effort est égal ou supérieur a la puissance maximale aérobie (PMA).

L’acide pyruvique joue le rôle d’accepteur d’hydrogène. Il se combine avec l’ion H+ (Hydrogène) pour donner le fameux acide lactique.

La réaction est réversible ce qui signifie que l’acide lactique peut redevenir pyruvate qui est utilisable par la filière aérobie. C’est le phénomène qu’il faut rechercher lors de la récupération active afin d’éliminer les lactates bien que les connaissances actuelles sur les lactates remette cette idée en question.

En effet, les lactates ne sont ni responsables de courbatures, ni des crampes contrairement aux croyances. Certaines études laissent même à penser qu’ils protégeraient de la fatigue. Le lactate capturerait les ions potassiums et ainsi permettrait à la membrane musculaire d’être moins perturbée au moment du signal nerveux.

Ce qui remettrait en question de nombreux préjugés sur l’entraînement et la récupération musculaire.

Le lactate n’est donc pas le « déchet » et encore moins cette « toxine qui empoisonne le muscle » comme il est dit quelquefois, mais rien de plus qu’un métabolite intermédiaire à fort potentiel énergétique.

Les crampes et courbatures mal-aimées

Phénomène mal connu, la crampe résulte probablement d’une hyper-excitabilité neuromusculaire due elle même à des déséquilibres hydrominéraux, soit par déshydratation, soit par carences minérales.

D’une façon générale, les douleurs musculaires retardées se développent inévitablement, même chez le sportif très entraîné, lorsqu’il réalise un exercice inhabituel sollicitant de façon intense un groupe musculaire non entraîné à ce type d’exercice.

Les courbatures n’ont aucune relation de cause à effet, ni de loin, ni de près avec l’accumulation du lactate dans le muscle.
Voila quelques mythes éclaircis et qui devraient vous permettre de partir sur de bonnes bases.

A vous de jouer !

Fabien

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